Bonjour mon commandant, vous êtes le chef du BML des EMD depuis 1 an maintenant, quasiment jour pour jour. En quelques mots, quelle est votre parcours en tant que militaire ?
Je me suis engagé en octobre 1986 à l’ENSOA (École nationale des sous-officiers d’active) de Saint Maixent, puis ai continué à l’école de transmissions de Rennes.
Ensuite, je suis affecté dans les Forces Française en Allemagne (FFA) puis au CEPC (Centre d’entrainement des postes de commandement) de Mailly le camp. Je passe mon BSTAT (Brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre), niveau 2 de sous-officier, puis ensuite officier des Armes.
Après un temps de commandement au 28ème Régiment de Transmissions d’Issoire, je suis intégré dans un BML en tant qu’adjoint, puis devient CBML au 53ème RT de Lunéville pendant 4 ans.
Puis, à la DEP-LOG (Direction des Etudes et Prospectives – Logistique) des Ecoles Militaires de Bourges, j’obtiens les qualifications logistiques de 1er et 2ème degré et devient expert dans les études logistiques, et ce, jusqu’en 2021.
En termes d’OPEX, Bosnie, Kosovo, Mali (Serval & Barkhane au sein de l’ONU) où j’assurais le commandement de la logistique.
Soit près de 36 ans de service !
Impressionnant !
Pouvez-vous nous décrire les missions majeures de votre poste actuel ?
Être le garant de la gestion des biens et du bon état des matériels des EMD rapportant au chef de la formation administrative (CFA) – équivalent au chef de corps en régiment.
Mon équipe est composée d’un adjoint et de deux gestionnaires logistiques de biens (GLB) liés à la mobilité terrestre, l’armement APC, AGC (petit et gros calibre), les systèmes d’armes, l’équipement du combattant, les transmissions, le NRBC (masques, cartouches filtrantes, …) …, à vocation opérationnelle qui peut être utilisé et réparé par nous, sachant que le parc véhicule est constitué de 260 engins roulants, ce qui correspond à environ 2 fois le parc de service permanent d’un régiment.
Le BML sert aussi d’intermédiaire avec les entreprises civiles intervenant sur ces matériels, soit au total environ 40 personnes sous les ordres du CBML (militaires et civils).
Vous avez donc, entre autres, pour objectif de maintenir un haut niveau de DTO (Disponibilité Technique Opérationnelle) des équipements des Ecoles. Sur quelles entités vous appuyez-vous pour atteindre cet objectif de DTO ?
Nous nous appuyons sur nos OSR (organismes de soutien rapprochés), le 4ème RMAT (Régiment du Matériel) en l’occurrence, des unités spécialisées de l’armée de Terre ainsi que des entreprises civiles hors quartier et en quartier comme NSE, qui intervient sur les mandats de soutien FELIN, optronique du combattant, APC et NRBC.
NSE est intégrée à la maintenance des EMD contrairement à d’autres industriels, ce qui apporte une fluidité et réactivité accrue.
NSE est présente aux EMD depuis 2016. Son périmètre d’intervention, initialement limité au soutien des équipements FELIN, a été étendu par deux fois par l’adjonction du soutien de l’optronique du combattant ainsi que le soutien de l’APC. Quels ont été les impacts pour le BML et les utilisateurs de ces équipements ?
L’impact le plus visible est la disponibilité augmentée car les délais d’approvisionnements et donc de mise à disposition des matériels sont meilleurs.
Il y a aussi la capacité technique apportée par les techniciens travaillant en local, anciens militaires, formés à la mission, sérieux et professionnels.
Le fonctionnement est donc efficace, même si le volet RH peut sembler parfois tendu.
Pas de remontée négative, sauf bien-sûr les défauts de stock-Etat pouvant effectivement pénaliser les réparations et donc la remise à disposition des matériels, mais ceci reste indépendant de la prestation de NSE.
Avec votre recul et les éléments que vous avez pu échangés avec votre prédécesseur, le lieutenant Yannick, comment évalueriez-vous la qualité de prestation de NSE dans la cadre du soutien de l’équipement du combattant ?
NSE répond à ce qu’on lui demande, ses techniciens sont bien intégrés aux EMD, ils ont la maîtrise technique des matériels en charge.
NSE participe en outre à la réunion mensuelle avec le BML et les unités pour notamment la planification et l’organisation des VTA (visites techniques annuelles).
La mission de conseil est assurée lors des VTA, tout comme la mission opérationnelle du soutien mortier.
Les techniciens sont en contact direct avec les unités. En résumé, la satisfaction est au rendez-vous.
Compte-tenu de ce RETEX, souhaiteriez-vous la pérennisation de ce service ?
Oui, ce service marche bien en l’état. La solution apportée par ce fonctionnement est efficace, optimal. Les personnels sont présents et disponibles, j’espère juste ne pas avoir à craindre à terme une éventuelle modification de cette organisation qui donne aujourd’hui entière satisfaction.
Merci mon commandant pour ce précieux temps que vous avez bien voulu nous accorder. De belles et bonnes fêtes de fin d’année à vous !
Propos recueillis par Yannick MORISON,
Responsable technique NSE BUS
et des activités de NSE aux EMD.